Portrait de Raphaël Denooz
Mise à l'honneur des nouveaux chargés de cours 2020-2021
« Enseigner à l’Université, c’est aussi susciter la réflexion, remettre en question les acquis, donner la parole à l’étudiant et accepter le contradictoire. »
Raphaël Denooz mesure la chance qu’il a de pouvoir réaliser son désir d’enfant de devenir pharmacien biologiste pour « soigner » les gens, comme disent les mômes, en amélioration les thérapies médicamenteuses. Les labos jouent en effet un rôle central dans les soins de santé : Covid, bien sûr, mais aussi infarctus, leucémie, diabète, méningite, intoxication, transfusion, greffe d’organes… autant de problèmes de Santé où le biologiste apporte sa contribution.
Titulaire d’un diplôme de Pharmacien biologiste obtenu à l’Université de Liège en 2005, Raphaël Denooz défend en 2010 une thèse de doctorat intitulée : « Intérêt clinique et économique du suivi thérapeutique pharmacologique pour des médicaments habituellement non contrôlés ». Depuis 18 ans maintenant, il est attaché au Service de Toxicologie du CHU de Liège dirigé par la Professeure Corinne Charlier, d’abord en tant qu’assistant pharmacien biologiste puis comme chef de laboratoire.
Ses activités au CHU se divisent entre la supervision de deux secteurs où sont recherchés chez les patients médicaments, stupéfiants, métaux lourds, solvants et toxiques divers : le laboratoire de Toxicologie clinique et le laboratoire de Toxicologie médicolégale. Pour assurer la responsabilité de ce dernier, Raphaël Denooz a été en 2013 désigné Expert Judiciaire près la Cour d’appel de Liège.
La science doit être confrontée aux idées de tous afin de toucher au plus près la vérité
La charge de cours qui lui est confiée au sein du Département de Pharmacie s’articule autour de la pharmacocinétique, qui se consacre au devenir du médicament dans l’organisme (résorption, distribution, élimination), et de la pharmacovigilance, consacrée à la surveillance des effets indésirables des médicaments. Deux disciplines en parfaite adéquation avec ses activités de toxicologue hospitalier.
Ses enseignements placent le patient au centre des préoccupations, avec pour objectif de faire mieux avec l’arsenal à disposition, personnaliser les traitements au lieu de donner la même dose à tous.
L’objectif de ses travaux dans le domaine de l’infectiologie est d’optimaliser la balance efficacité thérapeutique – risque toxique au moyen de dosages sanguins individualisés. Les collaborations avec les Services Cliniques du CHU de Liège et d’autres hôpitaux universitaires garantissent le lien entre la recherche et l’enseignement universitaire. « Enseigner aux futurs pharmaciens équivaut pour ma part à transmettre des connaissances issues de « l’Evidence-Based Medecine » et de la recherche appliquée, mais pas seulement. Enseigner à l’Université, c’est aussi susciter la réflexion, remettre en question les acquis, donner la parole à l’étudiant et accepter le contradictoire. La science doit être confrontée aux idées de tous afin de toucher au plus près la vérité. »
