La thématique de recherche générale de l’Unité de Recherche «  SAnté Publique, Épidémiologie et Économie de la Santé (URSAPES) » s’inscrit dans la ligne des recommandations exprimées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), dans le cadre de son programme privilégiant les démarches permettant d’aboutir au maintien de la population vieillissante dans un état le plus proche possible du concept de santé idéale (Healthy Ageing). Cette Unité de Recherche travaille de manière étroite avec le Centre Collaborateur de l’OMS pour les aspects épidémiologiques de la santé et du vieillissement musculo-squelettiques.

Les travaux d’URSAPES et du Centre Collaborateur s’attachent, à travers des études observationnelles, analytiques, interventionnelles et évaluatives, à la mise en place de réflexions, de procédures et d’outils permettant une meilleure compréhension des déterminants de l’évolution des états de santé dans le but de favoriser un vieillissement libre d’incapacités physiques et mentales. Actuellement, les recherches de cette unité se focalisent principalement, mais pas exclusivement, sur les pathologies ou états de santé liés au vieillissement de l’appareil locomoteur tels l’ostéoporose, l’arthrose, la sarcopénie, la fragilité, la dénutrition, ou encore les chutes. Les aspects cognitifs du vieillissement font l’objet d’un projet de recherches à plus long terme.  La méta-recherche est aussi une thématique d’intérêt tout particulier depuis plusieurs années.

Pour identifier et permettre la validation et la mise en place de stratégies aboutissant à cet objectif ultime de vieillissement « en bonne santé », URSAPES et le Centre Collaborateur se focalisent plus particulièrement sur des axes considérés comme prioritaires par l’OMS :

  • L’évaluation de nouvelles interventions pharmacologiques et non-pharmacologiques, sur un plan clinique, éthique, social et économique ;
  • L’évaluation des déterminants de l’adhérence thérapeutique, dans diverses pathologies, à différents stades de celles-ci et à différents âges de la vie ;
  • L’impact de la participation du patient, de la prise en compte de ses préférences et de son investissement dans son projet de vie, sur le développement de stratégies thérapeutiques destinées à la gestion des pathologies locomotrices chroniques de la personne âgée ;
  • L’établissement de procédures permettant la production et la dissémination de recommandations de Bonnes Pratiques Cliniques, sur un plan diagnostique et thérapeutique, destinées aux professionnels de la santé et aux patients ;
  • Le développement et la validation, en français et dans les langues considérées comme les plus importantes par l’OMS, d’outils de mesure de qualité de vie, utilisables par les patients ou des professionnels de soins de santé et permettant une évaluation immédiate de leur état par les soins de santé primaires ;
  • L’évaluation des habitudes et préférences alimentaires et l’implication de carences éventuelles en nutriments essentiels dans le développement ou l’aggravation de problèmes locomoteurs, dans les pays à revenu élevé comme dans ceux considérés comme à revenu modéré ou faible (middle and low income) par l’OMS ;
  • La promotion de la santé physique et psychologique et la prévention des handicaps locomoteurs par le développement de programmes d’activité physique adaptés au sujet âgé ;
  • La mise en place, le suivi et l’exploitation de larges cohortes de sujets sains et atteints de pathologies locomotrices, de manière à comprendre les facteurs responsables de l’apparition et de la progression du handicap ;
  • Le développement et la validation de techniques permettant la quantification de marqueurs biologiques, provenant de différents fluides biologiques, dont les dosages aident au diagnostic des maladies musculo-squelettiques, à l’identification de sujets à risque élevé de progression rapide et à la mise en place de stratégies de médecine stratifiée ou personnalisée, rejoignant le concept « théranostique » ;
  • Le développement de modèles pharmaco-économiques de pointe, telles les micro-simulations de Monte-Carlo ou les modèles de Markov, reconnus par les sociétés scientifiques internationales comme des outils de référence pour l’évaluation des stratégies de diagnostic, de dépistage, de prévention ou de traitement des maladies de l’os, du cartilage et du muscle ;
  • L’utilisation des nouvelles technologies, comme les dispositifs connectés ou l’accès à l’information via internet ou les réseaux sociaux, en tant qu’outils évaluatifs, prédictifs ou préventifs de la détérioration des états de santé, en privilégiant l’interaction avec le patient et son implication dans l’évaluation de sa pathologie, par exemple au moyen de sondages et d’enquêtes « on line » ;
  • La validation d’outils de mesure portatifs permettant leur utilisation dans des conditions où le déplacement des sujets vers des structures de soins est limité ;
  • La réalisation de revues méthodiques de la littérature (revues systématiques, scoping review, …) et de méta-analyses (classique ou de type « network ») ;
  • La dissémination des documents de référence produits par l’OMS dans le cadre de leur projet « Healthy Ageing » ;
  • La fourniture à l’OMS de données épidémiologiques s’intégrant dans l’analyse faite par cette organisation, de l’impact clinique, social et économique, relié au vieillissement musculo-squelettique ;
  • Le soutien logistique fournit à l’OMS pour l’organisation de réunions thématiques en relation avec le vieillissement musculo-squelettique ;
  • La fourniture de conseils scientifiques et réglementaires dans le cadre du développement de nouvelles entités chimiques destinées à diagnostiquer, prévenir et traiter les conditions pathologiques reliées au vieillissement musculo-squelettique.
Contact
Professeur Olivier BRUYERE

Directeur

Voir dans le répertoire

Partagez cette page